Les plantes tropicales sont connues à tort du grand public pour leurs efficacité d'assainissement de l'air intérieur. Ces aptitudes à filtrer les polluants atmosphériques sont en effet scientifiquement remises en cause. En revanche, ces végétaux sont utilisés pour le traitement des eaux usées avec succès. Si leur utilisation dans les jardins filtrants est désormais bien connue, leur couplage avec des techniques épuratoires classiques est plus récent.
Par exemple, sur la STEP couverte conçue et exploitée par MSE (Veolia Eau) sur la ville du Lude dans la Sarthe (72), les Ficus, Iris, Alocasia, Bambous, etc, sont autant d'espèces végétales qui complètent le procédé classique à boues activées. Le principe : les racines des plantes trempent dans les bassins de traitement de sorte que les bactéries qui s'y fixent finalisent le traitement des polluants de l'eau, notamment l'azote et le phosphore. Objectif : respecter les normes européennes sur les eaux résiduaires urbaines.
Au delà de leurs capacités épuratoires, les plantes sont esthétiques de sorte qu'il devient envisageable, moyennant traitement des odeurs, d'intégrer les stations en villes. Un argument intéressant pour réduire la facture, notamment en évitant la pose de kilomètres de canalisation.